Vins de Vouvray


L’univers des vins


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Productions viticoles.
Maladies des productions dans la viticulture.

Maladies dans la viticulture.

A toutes les époques la vigne a eu des ennemis redoutables à combattre, ils étaient cependant en nombre relativement restreint pendant les siècles d'ignorance où on les subissait sans connaître. Il semble que c'est la crise phylloxérique qui ait ouvert l'ère des désastres, car, depuis, toutes les malédictions se sont abattues sur le généreux arbuste.

Nos pères connaissaient bien tout ce qu'ils devaient redouter des intempéries de l'atmosphère, accidents causés par le froid, la pluie, le vent, la chaleur, etc ..., toutes choses en dehors de leur volonté qui sont restées, hélas ! de nos jours, les éternelles craintes du vigneron presque toujours impuissant. La vigne ancienne "franche de pied" connaissait aussi les tares que lui procuraient le défaut de culture ou les mauvaises conditions de nutrition : "le folletage, la chlorose, le court-noué", etc ...; elle souffrait bien souvent de la morsure de quelques insectes :
"Valtise, la pyrale, la cochylis, le cigarier ou atelabe, l'écrivain ou gribouri", mais l'ancien vigneron ne s'en préoccupait guère dans nos régions, quand vint le "phylloxera", le maître dévastateur, constaté officiellement à Vouvray en 1890.

Il fut plus éveillé de tout temps par les ravages des cryptogames. "L'oïdium et l'anthracnose" furent souvent les cauchemars qui l'empêchèrent de dormir et il eut aussi, malgré les premiers et timides traitements soufrés, l'amertune de voir ses récoltes anéanties.

Presque en même temps, en 1887, un autre ennemi, moins dangereux, parce qu'il ne tue pas sur le coup, mais plus terrible pour la récolte pendante : " le mildew " - " peronospora viticola " - s'abattit sur le vignoble tourangeau et laissa pendant trop longtemps le viticulteur égaré... dans la recherche des " bouillies cupriques " qui devaient le combattre.

Il semble que les conditions climatériques d'alors, qui peut-être furent la cause de cette invasion nouvelle, se complurent à favoriser son éclosion, et ce fut, sur nos pauvres vignobles, une floraison mortelle de tous les cryptogames de la nature ligués pour la perte de la vigne ! .
L'oïdium - " uncinula spiralis ", - l'anthracnose - " sphacelona ampelinum ", - la pourriture grise - " botrytis cinerea ", - le pourridié - " dematophora necatrix " - l'"eryneum" ( peu commun ) firent rage et obligèrent les vignerons à des traitements répétés et variés.

Un seul, le black-rot - "coniothyrium diplodiella" - a épargné, jusqu'à ce jour, les vignobles de la Touraine : mais, comme << la garde qui veille aux barrières du Louvre >>, notre vigilance et notre espoir n'en défendent pas nos ceps régénérés. Le fléau est à notre porte, il étend ses ravages, amoindris cependant, jusque dans le département de l'Indre, à quelques kilomètres de la frontière de notre département.

De toutes ces causes de corruption, de mauvais équilibre des éléments constitutifs du vin, ne doit-on pas craindre l'introduction dans celui-ci des germes des maladies oenologiques? Là encore le viticulteur doit être prévoyant, et éviter la "casse brune" ou "bleue" pour les vins rouges, la "graisse", "l'acétification", en attendant le "rara avis", l'acheteur défiant qui, dans les dernières années du XIXème siècle, prépare la crise économique.