Il serait superflu de chercher une signification dans ce nom de lieu dont le sens risquerait de se perdre dans la nuit incertaine des étymologies. Bornons-nous donc à constater les formes anciennes que nous avons rencontrées et notons-les avec tout l'intérêt qu'elles comportent. Le premier titre où on le retrouve est daté de 774 et appartient à l'illustre abbaye de Tours : "ut Vobridius (1)".
En 862, un diplôme de Charles le Chauve, à l'occasion d'une nouvelle restitution à Saint-Martin, s'exprime ainsi : "Vobredius super Ligerim cum manso dominicato et factis 33, restitui (2)".
Un peu plus tard, en 887, le chapitre de Saint-Martin fait lui-même donation de Vouvray, qui passe aux mains du seigneur de Beaugency, en ces termes : "Canonici vero B. Martini... barones magnis feodis ditaverunt, scilicet dominum de Bangenciaco, de Voreio super Ligerim...(3)".
Mais, au Xème siècle, sous Charles le Simple, en 920, et sous Hugues Capet en 987, les possessions de Saint-Martin de Tours sont confirmées sous une forme nouvelle : "Vobridius, alias Vobridius super Ligerim (4)".
Un autre titre nous donne encore, non seulement une variante, mais encore une indication géographique : "Vovroi qui est juxta Roiches" (XIIème siècle), en nous faisant aussi connaître le nom ancien de Rochecorbon, lieu voisin, sous le nom de "Roiches (5)".
Avec le XIIIème siècle nous voyons la forme moderne faire un nouveau pas et apparaître peu à peu : "Ecclesia S. Marie de Vovreio(6)" (1209); "Vovray(7)" (1284); "Parochia de Vouvrayo (8)" (1290); "Voveray (9)" (1437).
A partir de cette époque les citations sont nombreuses et n'offrent plus d'intérêt.
Sommaire - Page précédente - Page suivante.
(1) Arch. d'I.-et-L., G. 14, titres de Saint-Martin (E. schedis Baluz).
(2) Amplissima collect., t.I, p. 160.
(3) Chronicon turonum magnum.
(4) Idem, pp. 250, 258, 273, 340.
(5) Miss. B. Martini.
(6) Charte de Saint-Martin.
(7) Charte de Jeanne de Vouvray.
(8) Lib. Jurament. et Cartulaire de l'Archevêché de Tours.
(9) Charte de Saint-Martin.