Vins de Vouvray


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Histoire de la commune de Vouvray.

Période ancienne :

"La main de la Providence parait se
trahir dans ce merveilleux ensemble
qu'on prendrait volontiers pour l'oeuvre
de la réflexion et du calcul, et non pour
l'effet du hasard.
"

Strabon.

Les paroles qui précèdent prononcées par Strabon en pensant à la Gaule, sont également bien applicables à la Touraine, qui en est le centre, et à la commune de Vouvray, qui est située au coeur même du Jardin de la France, à quelque kilomètres de Tours, sur les bords de la Loire, l'un des plus beaux et des plus français de nos fleuves.

Aucune région ne peut offrir un accord aussi parfait, une harmonie aussi grande dans la configuration de son sol pour favoriser son développement et créer, de tous temps, un si admirable réseau de voies de communication.

Les texte les plus anciens sont unanimes à proclamer la fertilité et les charmes de cette contrée.

Tibulle chante le bleu des eaux de la Loire en ces termes:
"Testis Arar, Rhodanusque celer, magnusque Garumna
Carnuti et flavi caerula lympha Liger
".

Aussi haut que nous puissions remonter dans notre histoire, que trouvons-nous sur ce sol sauvage et inculte ?. De vaste plaines, une vallée et des plateaux sillonnés au hasard, autant par les animaux sauvages que par l'homme; puis le grand fleuve torrentueux, des ruisseaux murmurant lentement dans un profond silence, encore plus vieux que nos plus anciens souvenirs. Des peuplades d'origines et de civilisations diverses traversèrent le pays, s'y fixèrent parfois, semblant choisir un lieu selon leurs goûts pour y développer les germes de leur industrie.

C 'est ainsi que, dans la plaine, près du fleuve qui fut appelé plus tard liger, et à peu de distance du confluent du Cher ( Caris ), s'établit une population lacuste portant un nom gallo-celte, qui s'est perdu dans la nuit des temps, et que nous retrouvons sous la forme "Turones" qui faisait partie de la confédération des "Aulerci", qui elle-même était une des principales branches de la grande famille des Gaulois(1) . Avec le temps elle se transporta sur la côte de la rive droite où des vestiges anciens attestent sa présence, elle s'élargit, essaima par petits groupes, et c'est l'un de ces groupes, fixé à 10 kilomètres en amont de Tours, qui donna vraisemblablement naissance au pays de Vouvray.

Les limites du territoire occupé par ce peuple sont bien vagues, on sait seulement que leurs voisins étaient : au nord, les "Aulerci-Cenomani" et les "Carnutae"; à l'est et au sud, les "Bituriges-Cubi", et enfin à l'ouest et au sud, les "Andecavi" et les "Pictones(2)".

Depuis cette époque il est aisé de comprendre que le territoire de Vouvray, si proche de la capitale tourangelle, fut intimement lié aux événements et aux destinées de la province tout entière. Aucun fait important, aucune circonstance particulière, aucun monument ne vient attester une histoire spéciale, une vie indépendante ou caractéristique; il nous faudra doc suivre l'évolution de la province dans ses événements principaux jusqu'à ce que le caractère communal se dessine.

Les Romains, se répandant en Gaule avant notre ère, envahirent la Touraine seulement vers l'an 122 après Jésus-Christ et imposèrent aux peuplades leurs divisions territoriales; c'est ainsi que le territoire des Turones fut compris dans la 3ème Lyonnaise sous cette dénomination : "Provinciae Lugdonensis tertiae Metropolis civitas Turonum (3)".

Vouvray entra donc ainsi, dès cette époque, dans la plus ancienne division civile qui soit connue, et Grégoire de Tours est le premier à en parler. Le flot vainqueur des Wisigoths passa, en 480, à la surface du pays jusqu'au moment où les Francks, descendus du Nord, en 507, avec Clovis, détruisirent la domination romaine et firent passer la Touraine sous leur empire.

Pendant la domination romaine la population gauloise avait sensiblement diminué; on croit qu'elle ne fut jamais très considérable en Touraine, en raison de l'importance des bois et des forêts. Les vallées des rivières et surtout de la Loire et de la Cisse étaient seules livrées à la culture, le surplus présentait de vastes landes sans habitations.

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Annonces Vins Vouvray

(1)César, de Bello Gallico, lib. II, cap. XXXV.
(2)Valkenaer, Archéologie celtique et gauloise.
(3)Documents géographiques sur la Touraine, par M. de la Ponce (Mémoires de la Société archéologique de Touraine, t.IX,p.148).